25 juin 2024

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Choc des savoirs : jusqu’au bout, le Rectorat essaie de passer en force

Contestée depuis des mois par les professeures, par les parents d’élèves et par l’ensemble de la communauté éducative, la réforme du Choc des savoirs et sa mesure emblématique des groupes de niveaux en français et en mathématiques est menée tambour battant par l’administration. Tout a été mis œuvre pour imposer cette réforme réactionnaire qui institue un tri social et détruit nos métiers en profondeur.

Malgré de nombreuses journées de grève, des "collèges morts" dans de très nombreux établissements, des réunions publiques et des actions très diverses, le ministère et le rectorat sont restés sourds aux revendications de la profession et ont persisté à imposer de manière autoritaire la politique de Gabriel Attal.

Dernier coup de force en date : sans aucun fondement juridique, le rectorat tente d’annuler les délibérations présentées dans les Conseils d’administration. Alors que les textes prévoient que le CA est compétent pour fixer les principes de composition des groupes et des classes, en vertu de l’article R421-2 du code de l’Éducation, la rectrice de Normandie procède, sans aucun fondement juridique, à l’annulation des actes administratifs transmis.

Pourtant, l’article L421-14 prévoit la possibilité de cette annulation dans le cas où l’acte « est contraire aux lois et règlements ou de nature à porter atteinte au fonctionnement du service public de l’éducation. La décision motivée est communiquée sans délai à l’auteur de l’acte. » Ce n’est pas le cas de la délibération proposée par le SNES-FSU et rien dans l’annulation émise ne motive d’ailleurs le refus.

Attachés à l’état de droit, les élues du SNES-FSU dénoncent vivement ce nouveau coup de force de l’administration et porteront en justice cet abus de pouvoir manifeste en attaquant la décision au tribunal administratif.