Suite au succès de la grève du jeudi 1er février où 47 % des personnels ont cessé le travail, le SNES-FSU souhaite maintenir et accentuer la pression sur le gouvernement, pour exiger la réouverture de discussions sur nos salaires, l’amélioration de nos conditions de travail et l’abandon du projet conservateur macroniste qui menace notre École Publique.
C’est pourquoi il appelle la profession à une nouvelle journée de grève dans le second degré mardi 6 février dans le cadre d’une semaine de mobilisation. Des actions diversifiées seront en outre proposées le reste de la semaine pour faire entendre les revendications des personnels pour l’école publique, laïque et obligatoire.
▸Faire grève pour exiger des moyens pour les lycées publics
Contrairement aux annonces de Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Éducation Nationale, le gouvernement continue de supprimer des moyens et des postes. Dans les lycées publics de l’académie, ce sont 684 h de dotations qui seront supprimées à la rentrée 2024, soit l’équivalent de plus de 32 postes, qui plus est sans aucune baisse de la pression sur les HSA, qui restent à un niveau insoutenable.
Bon nombre d’établissements seront une nouvelle fois confrontés à des hausses d’effectifs par division, des suppressions de dédoublements ou d’options là où ils existaient encore, ou à des choix cornéliens. À l’heure où de nombreuses enquêtes montrent que la souffrance et le stress des lycéens se sont accrus ces dernières années, notamment en raison du rythme effréné imposé par des programmes pléthoriques, les lycées publics ont besoin de moyens supplémentaires pour mieux accompagner les élèves dans leurs apprentissages.
▸Faire grève pour s’opposer au Service National Universel (SNU) et à la militarisation de la jeunesse
Au lycée, les attaques contre l’École recoupent aussi les volontés de mise au pas de la jeunesse. Avec la généralisation du Service National Universel annoncée par Gabriel Attal pour 2026, le gouvernement poursuit un projet réactionnaire. Il s’agit bien de promouvoir, au sein du service public d’éducation, une conception autoritaire imprégnée d’un simulacre de culture militaire, dont la tentation de l’uniforme est un autre indice. Et ce, malgré les dérives constatées dans de nombreux cas lors des expérimentations. De plus, l’organisation des séjours dits de cohésion sur le temps scolaire débouchent sur deux semaines de cours en moins pour les élèves concernés et désorganisent les apprentissages ; pratiques qui pourraient se généraliser à toute une classe d’âge ! Ce serait donc également une dégradation de nos conditions de travail puisque nous disposerons toujours de moins de temps pour traiter les programmes. Par ailleurs, le SNU n’a d’universel que le nom puisque le gouvernement va organiser un clivage de la jeunesse sur un critère de nationalité en fermant le dispositif aux élèves n’ayant pas la nationalité française.
Pour le SNES-FSU, la généralisation du SNU est inacceptable, parce qu’elle est à l’opposé du droit universel à l’éducation que nous défendons.
Lors de la grève du 6 Février, le SNES-FSU appelle à développer et à populariser la mobilisation, avec les lycéens et les parents, contre le SNU.
Les manifestations en Normandie
En Normandie, plusieurs manifestations sont en train de s’organiser mardi, les AG et les organisations syndicales se réuniront pour envisager les suites de l’action, dès mercredi. Réunissez-vous dès lundi dans vos établissements pour discuter ensemble des modalités d’action pour cette semaine. Parce qu’il faut être nombreux dans les rues mardi, parce qu’il faut agir vite et fort contre celles et ceux qui s’attaquent à l’École publique, nous vous donnons rendez-vous mardi dans les cortèges normands !
- Rouen : 10h30 - DSDEN
- Caen : 11h - place Bouchard
- Le Havre : 9h - Franklin / action à 10h30
- Saint-Lô : 10h30 - DSDEN