Nous ne trierons pas nos élèves ! Il nous faut continuer à marteler notre mot d’ordre, que nous répétons depuis des mois, et refuser de participer à la mise en oeuvre de la réforme dans les collèges.
C’est pourquoi la section académique met à votre disposition un certain nombre d’outils, utilisables individuellement et/ou collectivement dans votre établissement et au-delà.
Journée nationale de mobilisation le samedi 25 mai
Le SNES-FSU avec les autres organisations syndicales et les associations de parents d’élèves, appellent les familles, enseignant
es, personnels éducatifs, bénévoles et militant es des associations d’éducation populaire, lycéens, étudiant es et toutes celles et ceux qui se retrouvent dans le projet d’une École publique, laïque et émancipatrice à manifester le samedi 25 mai, à Paris, pour l’École publique et pour dire « non au Choc des savoirs ». Ensemble, faisons société autour de l’école !Le SNES-FSU Normandie propose à tous les collègues qui le souhaitent de rejoindre la manifestation parisienne et de s’inscrire pour les cars que nous avons réservés depuis la Normandie. Envoyez-nous un mail à normandie@snes.edu pour procéder à votre inscription.
Agir dans son établissement
Il nous faut continuer à lutter, avec les parents d’élèves, multiplier les grèves, les actions « collège mort », les réunions d’informations, les rassemblements dans les communes ou à l’échelle des agglomérations...
Le SNES-FSU Normandie essaie de recenser les actions menées dans les établissements normands depuis le début du mois d’avril : https://normandie.snes.edu/les-etablissements-mobilises-en-normandie.html
Agir en CA
L’arrêté paru le 15 mars qui introduit les groupes de niveaux est inférieur, réglementairement parlant, au code de l’Éducation qui prévoit que le CA de l’établissement est souverain en matière d’organisation pédagogique et de répartition des élèves par classes ou par groupes. Attention, le modèle de délibération a changé pour éviter des formulations qui pourraient être retombées par l’administration.
Le chef d’établissement ne peut refuser de soumettre au vote cette délibération à l’ordre du jour. Cela doit apparaître comme un acte du CA, soumis ensuite au contrôle de légalité, mais ce n’est pas au chef d’établissement de juger si une délibération est légale ou non.
Vous trouverez dans le document ci-contre le mode opératoire pour imposer des classes ou des regroupements hétérogènes : |
Agir en équipe disciplinaire
Collectivement, nous vous proposons d’adresser en équipe un message à vos IPR (en mettant normandie@snes.edu en copie) pour faire part de vos inquiétudes et de votre désarroi.
Si cela peut vous aider, vous trouverez sur nos sites :
- l’intervention de Cécile au congrès du SNES-FSU : https://www.snes.edu/article/professeur es-de-lettres-et-de-mathematiques-nous-nappliquerons-pas-le-choc-des-savoirs/
- pour les professeurhttps://normandie.snes.edu/lettre-ouverte-de-claire-marie-professeure-de-francais-en-college-a-ses.html es de français la lettre ouverte de Claire-Marie qui pointe les conséquences sur notre quotidien professionnel :
- pour les professeurhttps://orleans.snes.edu/IMG/pdf/snes-fsu_lettre_iaipr_maths.pdf es de mathématiques la lettre ouverte des collègues du SNES-FSU Orléans-Tours aux IA-IPR de mathématiques :
- un exemple de message collectif adressé aux IPR de mathématiques par les collègues de la Manche :
- un exemple de courrier adressé collectivement par les collègues de français et de maths d’un collège :
Agir dans les réunions avec les IPR
Des réunions avec les IPR seront sans doute organisées un peu partout dans l’académie pour mettre en place ces mesures, on nous expliquera sûrement que ce n’est pas grave et que c’est mieux pour nos élèves. Les IPR nous demanderont de nous adapter. Au contraire, il nous faut montrer que nous ne pouvons accepter ce qui se passe. C’est l’avenir de nos élèves, de nos métiers et de l’école publique pour toutes et tous qui est en jeu.
Nous vous proposons une prise de parole, si possible collective, à lire en ouverture :
Agir dans les conseils école-collège
Certain.es chef.fes d’établissement zélé.es ne doivent pas tenter de transformer les conseils écoles-collèges en gare de triage des élèves de CM2 pour préparer les regroupements de niveau en mathématiques et en français en Sixième.
La résistance pédagogique collective peut s’organiser soit par le boycott de ce conseil que le SNES-FSU conteste depuis sa création et où il n’est pas obligatoire de se rendre, soit en suivant la fiche action ci-dessous :
Agir individuellement
Individuellement, cette réforme entraînera de nombreuses conséquences sur nos métiers et nos conditions de travail. Nous vous proposons de saisir une fiche dans le registre Santé et Sécurité au travail (accessible par ce lien : https://extranet.ac-normandie.fr/sante_securite/) pour témoigner des conséquences de la réforme sur vos conditions de travail, de votre mal-être, des risques psycho-sociaux que cela engendre.
Nous ne vous fournissons pas de fiche type, parce que nous sommes persuadés que des témoignages individuels auront plus de poids et qu’il nous semble important que chacun
e puisse exprimer son propre ressenti.S’appuyer sur la recherche scientifique
La recherche universitaire s’accorde à condamner les groupes homogènes qui n’aident pas les élèves à progresser. Au contraire, la recherche démontre de nombreux bénéfices de l’hétérogénéité.
Vous trouverez des éléments et une analyse détaillée ici : https://www.snes.edu/article/groupes-de-niveau-envers-et-contre-la-recherche-scientifique/