1er avril 2021

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Fermeture des collèges et des lycées : l’échec de l’obstination du ministre

Fermeture des collèges et des lycées : l'échec de l'obstination du (…)

Dans sa nouvelle allocution du mercredi 31 mars, Emmanuel Macron a finalement annoncé la fermeture des collèges et des lycées pour 4 semaines en tout, soit jusqu’au lundi 3 mai. Cette fermeture imposée par la circulation du virus sur l’ensemble du territoire signe l’échec cuisant de la stratégie de Jean-Michel Blanquer qui a refusé de prendre des mesures adéquates dès la rentrée de septembre, qui a refusé l’allègement des effectifs partout où c’était nécessaire, qui a refusé de recruter des personnels d’entretien et de surveillance pour mettre en œuvre un protocole sanitaire réellement protecteur, qui a refusé d’entendre les alertes pourtant nombreuses du SNES-FSU et des personnels.

Les mensonges de l’administration, que le SNES-FSU dénonce depuis des mois, sur les chiffres des contaminations dans les collèges et les lycées sont enfin révélés au grand jour. Oui, le virus y circule, comme partout ailleurs ! Oui, les élèves et les personnels sont exposés au virus dans les établissements scolaires ! Oui, l’ouverture des écoles quoi qu’il en coûte contribue à la situation épidémique générale et à la diffusion du virus et des variants, entraînant au final la surcharge des services de santé.

La fermeture des écoles prendra la forme « hybride » d’une semaine en enseignement à distance, du 6 au 10 avril, de deux semaines de vacances, du 11 au 25 avril, et d’une semaine en enseignement à distance, du 26 avril au 2 mai. Là encore, aucune leçon n’a été tirée depuis un an. La mise en place d’un enseignement à distance va une nouvelle fois se faire dans la précipitation, avec le matériel personnel des enseignantes et des enseignants. Les familles n’ont pas davantage été pourvues de matériel et cet éloignement des classes creusera encore davantage les inégalités sociales et scolaires.

Par ailleurs, afin de garantir la sécurité et la sérénité des candidats et des enseignants qui préparent les élèves aux examens, le ministère devra rapidement prendre des décisions sur les épreuves du Diplôme National du Brevet, du Baccalauréat et de tous les examens. Le SNES-FSU réitère sa demande de neutralisation du grand oral et d’aménagements pour l’épreuve de français.

Il faut aussi préparer l’après confinement : le retour dans les établissements, d’un point de vue sanitaire et pédagogique. Des conditions de reprise très cadrées seront nécessaires : demi-groupes, tests massifs pendant plusieurs semaines pour surveiller la circulation du virus etc… L’école à distance creuse les inégalités, cela suppose des mesures immédiates pour les examens de fin d’année mais aussi pour fournir aux équipes les moyens d’accompagner les élèves ce qui suppose notamment de revenir sur les suppressions de postes programmées pour la rentrée 2021.

Enfin, Emmanuel Macron a prétendu être attaché à l’Education et aux investissements en faveur de la jeunesse. Sous sa présidence, les différents gouvernements n’ont eu de cesse de maltraiter les Services Publics en général, et l’Education Nationale en particulier, en supprimant des milliers de postes. Depuis le début de la crise sanitaire, le massacre continue et le ministre continue à fermer des milliers de classes dans les collèges et les lycées. Il porte donc la lourde responsabilité de la situation actuelle.