La grève du jeudi 1er février a été massivement suivie, notamment dans les collèges où la moyenne du taux de grévistes était autour de 60%, avec des taux records dans beaucoup d’établissements et même des collèges fermés. Pour le SNES-FSU, face au point de bascule qui menace notre École publique du fait du projet conservateur macroniste, il est indispensable d’inscrire l’action dans la durée. C’est pourquoi il appelle à une nouvelle journée de grève dans le second degré mardi 6 février dans le cadre d’une semaine de mobilisation. Des actions diversifiées seront en outre proposées le reste de la semaine pour faire entendre les revendications des personnels pour l’école publique, laïque et obligatoire.
La mise en œuvre du Choc des savoirs avec l’instauration des groupes de niveaux en français et en mathématiques instaure un collège du tri social dont nous ne voulons pas, qui va creuser les inégalités au lieu de les résoudre et qui rompt avec notre ambition d’un collège qui donne les mêmes chances à tous les élèves. Au-delà du projet idéologique que nous combattons, la mise en place de cette réforme à moyens constants montre déjà les conséquences sur d’autres enseignements ou dispositifs au bénéfice des élèves : partout, ce sont des groupes de langues ou de TP en sciences qui sont menacés pour la rentrée 2024, ce sont des groupes de latin ou d’option LLCE, ce sont aussi les enseignements artistiques qui sont dans le viseur avec l’idée de rendre le théâtre obligatoire… Déjà, les mesures de carte scolaire et les compléments de service s’annoncent en hausse parce qu’il faut récupérer des heures dans les DHG pour le français et les mathématiques alors qu’on sait pertinemment qu’il n’y aura pas assez de professeurs pour les assurer ! Même les chefs d’établissement admettent que cette réforme ne peut être mise en place ! Quant aux contraintes techniques d’emplois du temps, elles dégraderont les conditions de travail de tout le monde, professeurs comme élèves.
Les textes réglementaires doivent être présentés jeudi 8 février au Conseil Supérieur de l’Éducation. C’est le moment de faire monter la pression. Alors bien sûr, une deuxième journée de grève mardi, dans le contexte d’inflation et de salaires insuffisants que nous connaissons, c’est un effort supplémentaire. Mais c’est bien la défense de notre conception de l’École publique qui se joue maintenant, c’est une lutte pour nos métiers qu’il nous faut gagner !
En Normandie, plusieurs manifestations sont en train de s’organiser mardi, les AG et les organisations syndicales se réuniront pour envisager les suites de l’action, dès mercredi. Réunissez-vous dès lundi dans vos établissements pour discuter ensemble des modalités d’action pour cette semaine. Parce qu’il faut être nombreux dans les rues mardi, parce qu’il faut agir vite et fort contre celles et ceux qui s’attaquent à l’École publique, nous vous donnons rendez-vous mardi dans les cortèges normands !
Les manifestations en Normandie
– Rouen : 10h30 - DSDEN
– Caen : 11h - place Bouchard
– Le Havre : 9h - Franklin / action à 10h30
– Saint-Lô : 10h30 - DSDEN
- Toutes les informations sur la réforme qui menace le collège : https://www.snes.edu/dossiers/college/
- Signer la pétition intersyndicale « Choc des savoirs, c’est non ! » : https://www.snes.edu/article/non-au-choc-des-savoirs-signez-la-petition/