3 novembre 2020

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Communiqué du SNES-FSU à l’issue du CHSCTA du 03.11 consacré à la crise sanitaire

S’est tenu ce matin un nouveau CHSCT Académique consacré à la crise sanitaire. Une nouvelle fois, en ces temps de crise sanitaire, ce sont malheureusement l’impréparation et l’improvisation qui dominent. Alors que la FSU demande depuis le mois de mai des aménagements dans les établissements scolaires et de réelles garanties pour la santé des personnels et des élèves – et donc de leurs familles, c’est une nouvelle fois dans la précipitation et la confusion que se fait cette rentrée scolaire, par ailleurs marquée par la très forte émotion liée à l’attentat contre Samuel Paty.

Le ministre se gargarise dans les media, et dans son sillage madame la rectrice, de renforcer le protocole sanitaire à l’école. Dans les faits, sans aucun allègement envisagé des effectifs, on assiste toujours aux mêmes scènes dans les collèges et les lycées de notre académie : des classes surchargées dans lesquelles la distance d’un mètre n’est pas possible, des regroupements d’élèves importants aux moments des récréations, des entrées et des sorties, des cantines bondées dans lesquelles les élèves entassés sont néanmoins sommés de déjeuner le plus rapidement possible… Dans les lycées, la règle du non brassage est rendue impossible par la réforme voulue par JM Blanquer : les élèves changeant de groupe pour chaque enseignement, le brassage est au contraire permanent ! Au collège, lorsqu’il est appliqué à la lettre, le non brassage conduit à des aberrations : les élèves, même les plus jeunes, sont laissés seuls dans les classes, les organisations parfois folkloriques vident les enseignements de leur sens et renvoient aux collégiens le message que le collège est devenu une simple garderie.

A cela, le rectorat normand répond qu’il faut aérer, ventiler les classes. C’est sans tenir compte du fait que, pour des raisons de sécurité et de vétusté, de nombreuses fenêtres ne s’ouvrent pas. C’est oublier aussi qu’on est en Normandie, et qu’en automne, le vent et la pluie s’invitent dans les classes quand ce n’est pas le bruit qui devient vite insupportable dans les établissements urbains. Cela serait risible si la situation n’était pas si grave.

Finalement, le SNES-FSU dénonce le fait que le prétendument nouveau protocole sanitaire ne renforce que la dégradation des conditions de travail des personnels et des élèves. Pour pouvoir maintenir les établissements ouverts tout en garantissant la santé des personnels et des élèves, il faut réduire considérablement les effectifs, trouver des solutions d’alternance, en repensant les programmes pour ne pas mettre les élèves en difficulté, ni décupler la masse et le temps de travail des enseignantes et des enseignants.