Le SNES-FSU et le SNEP-FSU Normandie ont lancé une grande enquête auprès des TZR quelques semaines après la rentrée. Ce large sondage ayant concerné 230 collègues, voici les résultats. Les matières et territoires représentés dans cet échantillon sont très diversifiées puisque des collègues de tous les départements et de presque toutes les disciplines ont répondu.
Une majorité des TZR qui ont répondu sont TZR depuis moins de 5 ans (50% entre 1 et 5 ans + 17% depuis cette année). Un tiers d’entre elles et eux sont néanmoins affectés sur zone de remplacement depuis 6 ans au moins. Ceci confirme nos constats individuels de ces dernières années : avec la baisse des moyens et les suppressions de postes, les collègues affectés dans l’académie normande ont tendance à rester TZR relativement longtemps.
Le temps passé dans ces conditions aggrave ainsi les difficultés rencontrées par les collègues : sur notre échantillon, seulement 27% des collègues sont affectés à l’année sur un seul établissement.
Pour la grande majorité, les TZR sont ainsi amenés à beaucoup se déplacer : 39% des collègues de l’échantillon effectuent plus de 250 kilomètres de déplacements professionnels par semaine, c’est-à-dire plus de 9000 kilomètres par an.
Ces déplacements sont pour partie seulement liés à l’éloignement entre l’établissement de rattachement et celui d’affectation. Pour beaucoup de TZR, c’est néanmoins l’éloignement entre leur rattachement administratif et leur domicile qui les conduit à passer beaucoup de temps dans leur véhicule personnel : en effet, seuls 26,2% des sondés déclarent disposer d’une solution de transports en commun. À ce sujet, l’académie de Normandie est bien sûr hétérogène : certaines agglomérations ne disposent pas de transports suffisamment réguliers ou rapides pour constituer une alternative à la voiture, et les zones rurales sont rarement desservies par autre chose que les cars régionaux.
Enfin, les situations où les TZR peuvent bénéficier d’une affectation dans la continuité de l’année passée sont minoritaires : moins d’un tiers de ces collègues sont retournés dans le même établissement à cette rentrée.
- l’arrêt des suppressions de postes qui paralysent le mouvement des personnels
- des zones de remplacement à taille humaine
- des procédures d’indemnisation simplifiées et accélérées, les délais étant très longs et les démarches quasiment dissuasives.
Le SNES-FSU continue à accompagner tous les collègues confrontés à ces situations épuisantes, ne restez surtout pas seuls face aux difficultés que vous rencontrez. Dans quelques jours, les élues du SNES-FSU et du SNEP-FSU seront reçus au rectorat pour évoquer les problèmes de DT Chorus et des frais de déplacement : contactez-nous en cas de problèmes !
Un stage spécial à destination des collègues TZR sera organisé, sans doute début mars.