28 août 2023

Votre situation

AED : Actualités de la rentrée et des évolutions nécessaires qui se font attendre

AED : Actualités de la rentrée et des évolutions nécessaires qui se font (…)

Les Assistantes d’éducation sont en première ligne dans les collèges et lycées, elles et ils remplissent avec professionnalisme des missions indispensables aux élèves, enseignantes, à toutes et tous dans nos établissements mais la reconnaissance de l’institution n’est toujours pas à la hauteur et se fait attendre ....

« Évolution » de la rémunération

Les AED comme tous les autres personnels sont concernées par les différentes mesures suivantes :

  • Hausse du point d’indice de 1,5 % à compter du 1er juillet 2023 (la revalorisation précédente du point d’indice avait été de 3,5 % au 1er juillet 2022). Le point d’indice passera donc de 4,85003 € à 4,92278 € ;
  • Ajout de 5 points d’indice à votre indice majoré à partir du 1er janvier 2024.
    Gain brut (pour un temps complet) = 24,61€ par mois (5 X 4,92278).
    Le cumul de la hausse du point d’indice et de l’ajout de 5 points d’indice représente une progression annuelle indiciaire moyenne de 2,5 % au 1er janvier 2024.
  • Mise en place d’une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat dégressive de 800 € à 300 €, attribuée en fonction du niveau de rémunération (selon plusieurs paliers), versée avant la fin de l’année 2023.
    Les AED sont rémunérées à l’indice plancher de la fonction publique qui est égal à 361 depuis le 1er mai 2023 (c’est à dire au SMIC), on peut aisément affirmer que la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat sera pour ces personnels plus proche des 800 € que des 300 €.
  • Enfin hausse du taux de remboursement des abonnements aux transports publics (SNCF, RATP…), passant de 50 % à 75 %, à partir de septembre 2023.

Le CDI et toujours pas de grille de rémunération

Un an après le décret du 9 août 2022 publié pour mettre en œuvre la CDisation des Assistants d’éducation, toujours aucune grille de rémunération n’a été mise en place.
Les collègues recrutées en CDI après 6 ans de CDD n’ont toujours aucune perspective d’évolution réelle ; C’est inacceptable !

Le CDI est une possibilité et non un droit opposable

Pour rappel :

  • La Cédéisation des AED est une possibilité donnée à l’employeur de prolonger des contrats au-delà des 6 ans prévus dans la loi et le décret de 2003.
    Il n’y a aucune garantie de la quotité de service proposée lors du CDI. Un temps plein pourra se voir proposer un mi-temps en CDI.
  • En signant un CDI, les AE perdent le droit au crédit d’heures. Cette disposition va empêcher ceux et celles qui le souhaitent d’avoir l’opportunité de suivre ou de reprendre des études. Elle va à l’encontre de la nécessité de permettre à un maximum de personnes d’accéder aux diplômes permettant de participer aux concours de recrutement, en particulier des métiers de l’éducation.

Quelle belle reconnaissance pour une catégorie d’agent.es qui ont été essentiel.les à la vie des établissements pendant la crise du COVID.

Cette rémunération pourra faire l’objet d’un réexamen au moins tous les trois ans au vu des résultats d’un entretien professionnel. Elle ne sera donc pas automatique.
Mais à ce jour, rien n’est mis prévu et mis en place pour permettre cette progression de salaire en CDI.

La création des Accompagnantes à la Réussite Éducative (ARE).

Les AED et les AESH ne sont pas interchangeables, leurs missions sont bien spécifiques et ne sont pas diluables ! Leurs missions sont encadrées par des textes juridiques différents. Les personnels des deux catégories distinctes et aux compétences propres accompagnent déjà vers la réussite éducative les élèves.

La rentrée 2023 ne verra pas de changement. Pour l’instant, tout reste à définir mais il a été annoncé que le statut d’ARE serait proposé aux AESH en poste sans que cela devienne obligatoire. Il serait donc prévu une cohabitation dans les établissements d’AED, d’AESH et d’ARE. Il est bien sûr à redouter que les futurs contrats ne soient que de type ARE.

Cette future catégorie est dictée par la contrainte budgétaire et la pénurie d’agents exerçant des fonctions de surveillance et d’accompagnement des élèves et ne correspond aucunement à la reconnaissance institutionnelle attendue par les personnels de terrain.

Quoiqu’il en soit, ne restez pas seul.e face à l’administration. Contactez la section académique du SNES-FSU à normandie@snes.edu. Pour défendre vos droits et en gagner de nouveaux, syndiquez-vous au SNES-FSU !