Cette rentrée 2021 est marquée par la grande difficulté à recruter des AED. Les vies scolaires, déjà mises à mal par les protocoles sanitaires contraignants, se trouvent en tension.
De nombreux postes ne sont pas encore pourvus. Nous connaissions ces difficultés dans les zones rurales éloignées des centres universitaires. Aujourd’hui, ce phénomène, d’ampleur nationale, touche également l’ensemble des établissements. Cela démontre qu’il est de plus en plus difficile d’allier études universitaires et emploi d’AED.
Nous avons également eu connaissance de démissions d’AED étudiant.e.s en Master MEEF 1re année, démissions dues aux pressions exercées par certains formateurs, ou à l’impossibilité d’allier stage, cours à l’IINSPÉ et emploi d’AED (CRPE). Les étudiant.e.s sont déjà fortement impacté.e.s par la crise sanitaire, leur précarisation ne peut que s’aggraver !
Des baisses de dotations en AED
Ces difficultés de recrutement sont également à mettre en lien avec les baisses de dotations dans l’académie normande.
Pour rappel, à la rentrée 2021, c’est l’équivalent de 12,7 ETP (Équivalent Temps Plein) qui ont été supprimés !
- Collèges : -4,3 pour le Calvados, +4,4 pour l’Eure, -2,5 pour la Manche, -3,3 pour l’Orne et -0,7 pour la Seine Maritime.
- Lycées : -4,7 pour le périmètre Caen et -1,6 pour le périmètre Rouen.
Le rectorat justifie cette baisse par une surconsommation d’emplois AED. Les dotations ont été envoyées très tardivement (mi-juin pour le Calvados) et sans aucune explication (pas de groupe de travail, pas de carte cible). Cette baisse s’est traduite dans les établissements par des diminutions ou des augmentations de 0,1 à 0,5. Des AED se retrouvent donc avec des quotités surprenantes (62%, 20%, …). Des établissements qui venaient d’obtenir le label « internat de la réussite » se sont vu retirer des moyens d’AED !
Nous revendiquons plus d’AED et mieux considérés, mieux payés !
Le SNES-FSU continue de réclamer des moyens vie scolaire pour faire face aux besoins éducatifs croissants. Les établissements doivent pouvoir fonctionner sereinement, avec des collègues AED qui nécessairement doivent pouvoir concilier études et travail, sans se soucier de la précarité.
C’est pourquoi le SNES-FSU continue de revendiquer pour les AED des contrats de travail de 3 ans renouvelables une fois, un recrutement par les recteurs, et une amélioration des conditions de travail (diminution du temps de travail, créations de postes supplémentaires, augmentation du temps de formation, une augmentation de salaire, et de vraies perspectives d’avenir, versement des primes REP et REP+)