Le CPF : qu’est-ce que c’est ?

Le portail CPF est désormais ouvert à tous les agents de la Fonction Publique.

Si ce droit à la formation reste très théorique pour le moment, les collègues peuvent tout de même demander au Rectorat à bénéficier du temps dont ils disposent dans le cadre de leur CPF pour suivre une formation de leur choix. Il faut justifier d’un intérêt pour une éventuelle reconversion professionnelle. Il n’y a pas de « liste officielle » de formations ouvrant droit à l’utilisation du CPF. Les textes prévoient que le CPF peut servir à obtenir une autorisation d’absence le temps de la formation et dans la limite de 150 heures (heures de formation). Mais il peut également servir à financer une formation, même si, là encore, les budgets ne sont pas suffisants.

Des avancées...peu visibles

Cependant, le CPF reste une coquille scandaleusement vide, tout particulièrement dans notre Ministère. Les raisons de fond en sont que, dans de nombreux autres services, l’absence d’un collègue, pour quelque raison que ce soit, n’est souvent pas remplacée. Le départ en CPF ne « coûte » donc rien à l’administration. En revanche, cela a des conséquences sur les conditions de travail des autres collègues.

Dans l’Éducation Nationale, les difficultés de remplacement sont déjà telles que l’administration bloque l’ouverture de ce droit nouveau. Les demandes sont peu nombreuses car aucune information n’est faite aux collègues. Quant aux rares demandes qui ont été formulées, celles-ci ont reçu une réponse négative...

Pour information, la circulaire d’application Fonction Publique est disponible ici.

Toutefois, même avec cette circulaire, l’intention du Ministère se limiterait à couvrir les formations existantes et internes à l’Éducation Nationale pour évoluer professionnellement mais uniquement sur son propre poste (type formation DNL pour un enseignant). Le CPF ne permettrait donc pas d’accéder à d’autres types de formation.

D’autre part, le risque est réel de voir une forme de rémunération des autres formations CPF hors du temps de travail, ce qui en creux signifie que ne seraient acceptées que les formations en dehors du temps de travail ! Là encore ce n’est pas l’esprit du CPF...

Mener l’action !

Cette situation n’est pas acceptable et le SNES-FSU incite les collègues ayant reçu un refus (même implicite, c’est-à-dire une absence de réponse au bout de 2 mois) à saisir la CAPA (courrier) et à demander explicitement au Rectorat que leur situation soit mise à l’ordre du jour d’une CAPA. Pensez à nous transmettre une copie de votre courrier afin que nous puissions suivre la question en CAPA.

Si vous envisagez de formuler une demande au titre du CPF, transmettez-nous une copie de cette demande afin que nous puissions intervenir si besoin.