Le Comité Technique Spécial Départemental de Seine-Maritime a ouvert mercredi 20 janvier 2021 la préparation de la rentrée 2021.
Les représentant.e.s de la FSU ont lu la déclaration suivante. La FSU a voté contre la répartition des moyens insuffisants pour cette rentrée 2021.
Des élèves en plus... des postes en moins.
Les services départementaux prévoient une augmentation de 158 élèves dans les collèges seino-marins. Pour accueillir ces élèves en plus, l’académie a décidé de supprimer l’équivalent de 70 ETP (équivalent temps plein) en heures postes en Seine-Maritime, soit 1268 heures postes et demande aux enseignants de travailler toujours plus en augmentant les HSA de 900 heures ! Le nombre de divisions diminue globalement de 12 classes. La conséquence est immédiate, il y aura encore plus d’élèves par division à la rentrée 2021 et les conditions de travail des enseignant.e.s seront de nouveau dégradées.
Où sont passées les heures ?
Alors que l’affichage académique fait état d’une diminution de 29 emplois pour les heures postes, le département 76 a reçu une dotation en baisse de plus de 1260 heures postes ! En considérant qu’un emploi équivaut à 18h, cela représente 70 postes ! Lorsque la FSU interroge l’administration sur cette différence entre l’affichage et la réalité, elle n’obtient aucune réponse, ni au niveau académique, ni au niveau départemental !
Cette situation est inadmissible. Le budget de l’Éducation nationale, voté par le Parlement, c’est de l’argent public, au service du public. Une telle opacité ne peut que jeter le doute sur les volontés réelles du Ministre. La réalité de cette rentrée 2021 dans les établissements de Seine-Maritime, c’est que de nombreux collègues perdront leurs postes et seront en mesures de carte scolaire, quand d’autres seront en complément de service sur 2 ou 3 établissements.
La réalité des DHG est visible dans le document ci-dessous :
S’opposer à une rentrée dégradée.
Moins de postes, plus d’élèves, moins de classes... Toutes les conditions sont malheureusement réunies pour que les conditions d’apprentissage des élèves et de travail des équipes soient fortement dégradées en septembre 2021. Les disciplines vont être fortement mises en concurrence pour obtenir des groupes et des dédoublements. Le dispositif « Devoirs faits », pris en partie sur la marge d’autonomie, accroît toujours plus cette concurrence et participe à la dégradation des moyens d’enseignements.
Là où nous attendons toutes et tous des moyens exceptionnels pour répondre à la crise sanitaire et aux difficultés importantes des élèves, le gouvernement ne répond que par l’austérité budgétaire. Le SNES-FSU Normandie appelle les collègues à ne pas voter « pour » les répartitions des moyens dans les CA des établissements. Il n’est pas possible de laisser un « chèque en blanc » à une administration qui cherche partout à réduire les moyens.
Il appelle aussi les collègues à se mobiliser par la grève le mardi 26 janvier pour obtenir des moyens à la hauteur des besoins de nos élèves.