La détermination des personnels conjuguée aux multiples interventions des sections académique et départementale du SNES ont payé.
En effet, le directeur académique a reçu une délégation des personnels mercredi 31 mars à 17h. À cette occasion, les personnels de Jules Verne, toujours soutenus par de nombreux collègues d’autres établissements (comme cela a été le cas tous les matins à 7h30 devant le lycée depuis le début de la semaine), étaient présents en nombre devant la DASEN du Calvados afin d’apporter leur soutien à la délégation.
À l’issue de cette réunion, certaines avancées avaient pu être proposées puis actées dans la soirée :
Les personnels de Jules Verne ont obtenu la possibilité de se réunir d’abord en groupes puis avec leur nouveau chef d’établissement en plénière le jeudi 1er avril, des moyens supplémentaires en « vie scolaire » ont été accordés jusqu’à la fin de l’année scolaire.
Il faut maintenant consolider ces acquis et obtenir aussi une DGH abondée pour permettre des conditions de rentrée 2021 acceptables. La prudence et la vigilance sont donc de mise : ni le SNES, ni les collègues ne baisseront la garde.
Il faut retenir de tout cela que l’action paye et que le rectorat peut être contraint à des concessions. Les enseignants de Jules Verne se sont battus pour améliorer leurs conditions de travail mais ils se sont aussi battus au nom de tous contre une administration rectorale de plus en plus autoritaire et méprisante.
Mais cette action a eu un coût : plusieurs jours de grève ont été nécessaires pour « faire bouger les lignes ».
Le SNES Normandie a décidé, en tant qu’organisation syndicale, d’alimenter d’une caisse de grève locale.
Nous appelons tous les collègues qui souhaitent participer avec nous à cet effort de solidarité à nous adresser leur contribution financière par un chèque au nom du SNES Normandie en utilisant le coupon ci-dessous. Nous transmettrons sans délai aux responsables locaux de cette caisse de grève.
Historique de la mobilisation ci-dessous :
Lundi 29 mars, les personnels enseignants ont envoyé la lettre ouverte ci-dessous à la rectrice.
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Vendredi 19 mars, l’utilisation d’une arme à feu par un élève de 3e pro dans l’enceinte du lycée Jules Verne a été un révélateur de dysfonctionnements importants posant de profonds problèmes de fonctionnement et de sécurité dans cet établissement, et cela pour les personnels comme pour les élèves.
Suite à cet incident, les collègues du lycée ont légitiment exercé leur droit de retrait et ont refusé de reprendre les cours tant que des réponses fortes ne soient apportées par l’administration à leurs revendications. Ils réclament des moyens d’encadrement supplémentaires et une remise à plat complète du fonctionnement du lycée. Cela afin de pouvoir reprendre le travail dans des conditions qui permettent de sortir de ce contexte d’incivilités récurrentes et de ce climat de violence.
Depuis le début, le SNES FSU agit à tous les niveaux pour appuyer ces revendications et l’administration rectorale semblait avoir compris la gravité de la situation. Vendredi 26 mars, un proviseur par intérim était enfin nommé, ce qui n’était pas prévu initialement. Celui-ci a immédiatement noué le dialogue avec nos collègues. Et, condition incontournable pour une reprise sereine du travail, deux demi-journées banalisées semblaient avoir été accordées.
Contre toute attente, cette demande s’est finalement vu retoquée en toute fin de soirée par l’autorité rectorale. Le proviseur en informait les enseignants par un mail collectif envoyé vers 23h30 !
Alors qu’une sortie de crise pouvait être envisagée dès lundi 30 mars, cette décision politiquement stupide met tous les acteurs de terrain dans une situation intenable.
Le SNES-FSU soutient sans réserve nos collègues. Avec eux, il dénonce le mépris affiché par l’autorité rectorale, et appelle à se joindre au rassemblement lundi 29 mars à 7h30 devant le lycée Jules Verne.