Mise à jour du 25 mars 2023

Le CSE vote contre la suppression de la Techno !

Le message de la communauté éducative réunie au Conseil Supérieur de l’Éducation est clair ! Les annonces sur la classe de Sixième ne passent pas et sont unanimement contestées par les parents d’élèves et les organisations syndicales. L’arrêté modifiant la grille horaire de Sixième avec l’heure de technologie supprimée a été rejeté sans appel à 59 voix contre, 0 pour et 3 abstentions.

Plus d’infos à retrouver dans cet article.

Contre le mépris du Ministre : pétition et actions locales !

Le ministre de l’éducation nationale a annoncé par voie de presse la suppression d’une heure de technologie ou de la technologie en 6ᵉ, en lien avec le développement d’un soutien en maths ou en français...

Le dispositif-phare de la « nouvelle 6e » voulue par le ministre de l’éducation nationale est l’instauration d’une heure de soutien ou d’approfondissement en maths ou en français pour tous les élèves entrant au collège. Cela se traduira par la suppression d’une heure de technologie dans l’emploi du temps, le volume horaire restera donc à 26 heures par semaine en sixième malgré l’instauration de cette heure de soutien. La techno devrait donc disparaître en première année de collège.

Les élèves de 6e ont un créneau de 4 heures par semaine qui se partage entre trois matières : SVT, technologie et physique-chimie. À partir de la rentrée 2023, la technologie sortira de ce module selon des modalités qui seront précisées dans de futurs textes.

La suppression de la Technologie en 6e entraînerait bien plus que la suppression d’une heure de technologie par division. Supprimer une heure sur l’ensemble des 4h de "sciences" en 6e (et donc avoir 1h SVT 1 Phy 1h Techno) ou supprimer complètement la technologie n’aura pas les mêmes conséquences.

Un exemple en Seine Maritime, dans la grande majorité des collèges, les élèves ont une heure et demi de technologie par semaine. De plus certains établissements ont encore des dédoublements quinzaine.

La conséquence chiffrée d’une suppression pure et simple de la Technologie en 6e est simple : près de 700h de Technologie supprimées en 6e en Seine-Maritime ce qui équivaut à 40 postes.

À l’échelon de l’académie, ce serait plus d’une centaine de postes supprimés.
C’est un projet de suppression massive de postes, le SNES FSU le dénoncera sous cet angle au niveau académique et départemental.

Dans l’immédiat, les textes réglementaires n’ont pas changé. Soumettre au vote des DHG prévoyant la suppression de la technologie en 6e reviendrait à contrevenir aux textes en vigueur. Les injonctions contradictoires de la rectrice et des DASEN, qui prétendent anticiper sur des textes dont personne n’a connaissance, doivent être dénoncées et ne peuvent être un point d’appui des chefs d’établissement pour supprimer la technologie dès maintenant.

Une proposition de motion pour les CA à venir est à retrouver dans cet article.

Le communiqué intersyndical et la pétition contre la suppression de la techno sont à lire ici.

Pour toute question et/ou demande d’aide, contactez les militantes et militants des sections académiques et départementales du SNES-FSU.

Le président Macron indiquait, lors d’un entretien sur France 2 le 26 octobre dernier, vouloir une « réindustrialisation écologique » (!). Dans le même temps, le pays manque d’ingénieurs et de techniciens supérieurs.
La technologie au collège participe pleinement à ces 2 objectifs.
Cette suppression de la discipline au cycle 3 n’a donc aucun sens si ce n’est celui de la logique comptable permettant de résoudre les manques d’enseignants de technologie sur certains territoires à moindre frais.

Ces annonces floues et sans cadrage en pleine période de remontée des TRM mettent également en difficulté le reste de l’organisation des établissements.