Les collègues du collège Félix Buhot à Valognes (dans la Manche) sont mobilisés depuis plusieurs semaines pour conserver le poste de Principal Adjoint que le Rectorat de l’Académie de Normandie entend supprimer à la rentrée 2023.
Soutenus par la communauté éducative, par les parents d’élèves, par les élus locaux, les personnels du collège n’ont pas été entendus par le DASEN de la Manche qui les avait reçus en audience. C’est pourquoi ils viennent de déposer un préavis de grève pour obtenir le maintien du poste nécessaire au bon fonctionnement du collège.
La FSU de la Manche a fait paraître le communiqué suivant :
La FSU de la Manche soutient les personnels du collège Félix Buhot de Valognes qui, durant 15 jours, se sont mobilisés chaque matin avant la classe pour obtenir le maintien d’un poste de principal adjoint devant être supprimé à la rentrée prochaine. Cette décision incompréhensible résulte d’un choix politique contestable (fermeture d’un poste sur le département sur décision du rectorat) et met en difficulté l’un des plus grands collèges du département qui prévoit des effectifs de 517 élèves à la rentrée prochaine. Cette suppression n’est pour l’heure pas remise en question par l’inspection académique. Les missions de ce personnel supprimé rejailliront donc sur les autres, qui après de nombreuses années de réduction de moyens, sont déjà épuisés. Cela n’est plus supportable !
Les raisons opposées par l’Education nationale pour justifier ce retrait ont été formulées en audience par M. le Directeur académique auprès d’une délégation du personnel reçue en audience mercredi soir alors que dans le même temps, se faisait entendre une casserolade devant la préfecture qui rappelait le mécontentement social et le mépris de l’exécutif dans le conflit sur la réforme des retraites. Les arguments de l’inspection sont désespérants : des moyens supérieurs dans la Manche à d’autres départements (on trouvera toujours pire), des petits collèges qui mobilisent trop de moyens (toujours cette volonté de fermer les services publics en milieu rural au détriment de la longueur des trajets effectués par les élèves), mais jamais la moindre remise en cause des politiques de réduction des moyens accordés aux services publics d’éducation. Ces réductions épuisent les personnels et détériorent leurs conditions de travail, leur santé et en définitive la qualité du service rendu.
La FSU 50 demande donc aux responsables de l’Education nationale de rétablir le poste de principal adjoint au collège de Valognes et d’enfin entendre les personnels qui, sur le terrain, grâce à leur dévouement sans faille, font fonctionner le service public d’éducation.
Leur mobilisation a déjà été relayée dans la presse :
Article dans Ouest France le 13 avril