En réponse au déroulement chaotique de la première session des Epreuves Communes de Contrôle Continu (grèves des surveillances, élèves refusant de composer, présence des forces de l’ordre devant les lycées, …), Jean Michel Blanquer avait annoncé une évolution de ces épreuves pour les prochaines sessions.
Rappelons que le SNES-FSU, avec l’ensemble des organisations syndicales, demandait la suppression de cette première session des E3C, seuls les deux présidents du comité de suivi de la réforme du lycée (J-C Ringard et P. Mathiot) voulaient la maintenir. Et elle a été maintenue !
Les ajustements, dévoilés le 30 juin par le ministre Blanquer, font donc fi de la requête du bureau du comité de suivi de la réforme du lycée.

Les E3C deviennent désormais les « Evaluations Communes » qui n’ont de commun que le nom puisque les sujets resteront choisis localement dans la banque nationale et le calendrier de passation de ces épreuves sera fixé par chaque établissement, « après consultation du conseil pédagogique et délibération du conseil d’administration ». Loin de revenir sur l’esprit même de ces épreuves pourtant très largement contestées, le ministre poursuit sa logique qui une fois de plus va accentuer les inégalités entre candidats au baccalauréat (temps de formation avant épreuves différents, critères de corrections choisis localement, …). Au lieu de tenir compte de tous les problèmes du contrôle continu et des nombreuses disparités de notation entre établissements constatés dans les sous-jurys du baccalauréat 2020, le ministère entend au contraire renforcer le caractère local des prochaines sessions de l’examen.
Il ne suffit pas de rebaptiser des épreuves pour annihiler leur impact catastrophique ni initier leur simplification !

Lors du prochain Conseil Supérieur de l’Education du 9 Juillet où seront présentées ces modifications réglementaires, le SNES-FSU continuera de dénoncer le caractère inégalitaire du baccalauréat Blanquer dont la valeur sera directement corrélée à celle de l’établissement d’où le candidat est issu et revendiquera la généralisation d’épreuves terminales nationales et anonymes dans toutes les disciplines.