“Dialogue social” express !
Le CTSD présentant les mesures de suppressions et de créations de postes pour la rentrée 2021 a été réuni par le DASEN76 vendredi 19 mars à 9h.
Les représentant.e.s de la FSU ont fait la déclaration suivante :
Un Groupe de Travail préparatoire avait eu lieu le mardi précédent. La FSU avait proposé un grand nombre d’améliorations, notamment par des créations de postes ou des transformations de blocs de moyens provisoires (BMP) en postes. Les compléments de service avaient également été abordés, et la FSU avait aussi soumis des améliorations de couplage aux services départementaux.
Malheureusement, ce CTSD aura été très rapide, le DASEN76 balayant d’un revers de main la plupart des propositions constructives que nous avions faites lors du GT. Il assume les choix faits et se réfugie derrière la contrainte budgétaire imposée par le Ministère de suppressions d’heures postes et de respect du contingent d’heures supplémentaires à absorber. Tant pis pour les conséquences sur les postes et les collègues. Tant pis pour les très fortes dégradations des conditions d’étude des élèves et de travail des personnels… En 90 minutes chrono, tout était réglé selon lui !
Un bilan négatif très lourd.
60 postes sont fermés, 20 sont créés (dont 3 postes d’ULIS). Le solde est donc de -40. C’est pire que les annonces rectorales de -29 ETP ! La FSU n’a d’ailleurs toujours pas obtenue de réponse crédible expliquant le décalage entre la suppression des 29 ETP imposée par le Rectorat pour les collèges seino-marins et les 1268 HP effectivement retirées des DHG ! C’est le flou le plus total… Avec des moyens publics en plus !
29 collègues vont devoir subir une mesure de carte scolaire. Cela aura des conséquences importantes, ajoutées aux nombreuses mesures de carte en lycée, sur le mouvement intra-académique.
Les mesures par établissements sont à retrouver dans le document ci-dessous :
La FSU est intervenue contre la suppression des 3 postes d’enseignants spécialisés venant en aide aux élèves “DYS” dans 3 collèges : Branly à Gd Quevilly, Descartes et Dufy au Havre. Ces dispositifs fonctionnent, les élèves progressent. Mais le DASEN76 veut récupérer les moyens du 1er degré et laisse les élèves “Dys” en déshérence, promettant cependant une formation importante des enseignants dans les collèges pour poursuivre l’accueil… On détruit d’abord ce qui fonctionne, on forme ensuite, et sans parler des moyens nécessaires à cette formation ! Le DASEN utilise le fait que les élèves en TSL ne sont reconnus handicapés par la MDPH pour justifier de mettre les PE spécialisés ailleurs. Il déshabille les uns pour piétrement vêtir les autres.
ULIS : 5 nouvelles créations, mais avec quels enseignants ?
Dans le flou le plus complet, car les équipes ne sont pas encore toutes prévenues, 5 ULIS supplémentaires vont être implantées dans notre département : Yerville, Saint Saëns, Braque à Dieppe, Bernard à Gd-Quevilly, Robespierre à Saint-Étienne du Rouvray.
Pour ces 5 structures, 3 postes seulement sont créés (dans les 3 premiers de la liste). Des moyens provisoires seront donnés aux deux autres. Le DASEN réserve ces trois postes à des enseignants du second degré titulaire du CAPPEI. Or, le département manque de tels spécialistes. Le risque est donc important que les ouvertures de ces structures se fassent avec des contractuels, sans formation. Quel service public rendu aux élèves handicapé.e.s ?