Lundi 23 janvier, s’est tenue la première réunion du Comité Social Académique Spécial Départemental du Calvados (CSA SD).

Cette instance examine en particulier la dotation horaire attribuée aux collèges du département et la proposition de répartition de celle-ci.

Dans le Calvados, cette année encore, les collèges se voient amputés d’une partie de leurs moyens : l’équivalent de 10 postes est supprimé, sans même une « compensation » par une augmentation des heures supplémentaires. Bien au contraire, elles sont elles aussi en baisse (- 17 HSA).

L’administration tente de se justifier en évoquant la baisse (!) des effectifs attendus à la rentrée prochaine : 25794 élèves, soit un effectif quasiment constant (-132 élèves par à rapport à la rentrée 2022 : c’est-à-dire environ 2 élèves par collège !)

Au-delà de l’obligation de respecter les grilles nationales définissant les horaires obligatoires, chaque année, une enveloppe complémentaire est accordée. Le document fourni par la DSDEN l’indique.

La méthode de répartition académique des moyens à la rentrée 2023 prend notamment en compte des indicateurs : territorial (indice d’éloignement) et socio-économiques (indice de position sociale et taux de boursiers), qui définissent une dotation qualitative s’ajoutant aux dotations structurelles et statutaires. Par ailleurs, les prévisions d’effectifs pour le calcul du coût de la structure intègrent les élèves d’ULIS.

Cette dotation qualifiée de part qualitative qui permet d’organiser soutien, dédoublement au-delà des horaires obligatoires est en baisse sensible. Le SNES-FSU a dénoncé cette logique purement comptable. Nous avons rappelé que, depuis de nombreuses années, les collèges sont saignés à blanc. Il faudrait bien au contraire augmenter les moyens pour permettre une baisse des effectifs par classe, une véritable possibilité de travailler en petits groupes et arrêter le saupoudrage actuel de dispositifs plus médiatiques qu’efficaces.

Les DHG pour les collèges du Calvados sont à retrouver dans les documents ci-dessous :

L’ensemble des organisations syndicales siégeant dans cette instance ont voté contre les propositions de la Directrice Académique. (Le nombre de représentants du personnel au CSASD suite aux élections professionnelles est le suivant : FSU : 5, UNSA : 2, SGEN : 1, SUD : 1, CGT : 1)

Concernant les annonces improvisées et hors sol du ministre sur la suppression de l’enseignement de la technologie en 6^e, nous avons dénoncé la vacuité pédagogique et les dangers de cette mesure, soulignant la mise à mal d’une discipline et le manque de respect pour nos collègues de technologie qui se demandent comment ils seront traités à la rentrée prochaine et s’inquiètent pour l’avenir de leur discipline. Avec nos camarades du SNUIPP-FSU, nous avons aussi démontré l’absurdité et l’habituelle impréparation d’une énième mesure dont la mise en œuvre apparait extrêmement complexe. Comment, par exemple, pourront intervenir en 6^e les professeurs des écoles alors qu’ils auront la charge de leurs élèves ? Aucune réponse claire ne nous a été apportée.

Les conseils d’administration vont maintenant se réunir dans les établissements. Les principaux proposeront une répartition de leur DHG et son effet sur les postes. Le prochain CSA SD examinera les remontées des CA en termes de suppression et création de postes.

Le SNES-FSU reste à votre disposition pour construire des mobilisations locales et pour répondre à toutes questions individuelles ou collectives.