Au niveau départemental, 1 suppression d’ULIS, 1,5 postes en moins dans l’enseignement professionnel, 3,5 postes disparaissent en collèges et 21 postes en moins dans le premier degré sont autant de suppressions qui viennent percuter l’ambition affichée pour nos élèves.
La nette augmentation d’HSA au détriment d’heures postes dans 11 établissements augure encore un alourdissement de notre charge de travail ainsi que l’augmentation du nombre de divisions au-delà de 27 élèves qui passe de 7 en 2021 à 13 cette année, la suppression d’une division sportive de golf, la suppression d’une section UPE2A et la suppression de 4 divisions ne feront que renforcer le sentiment de découragement et l’incompréhension de la profession au regard des conditions de travail sur le terrain qui s’annoncent encore fortement dégradées pour la rentrée prochaine avec les dernières annonces du ministère !
GROUPES DE NIVEAUX : POSTES PARTAGÉS POUR TOUS ET EN ROUTE VERS 2,5 HSA !
A la lecture des documents qui concerne l’Orne, l’incompréhension est de mise quant à la possible mise en œuvre des groupes de niveaux car aucun moyen supplémentaire dédié ne figure dans les DHG des établissements.
En revanche, le Directeur Académique a acté la suppression de l’enseignement de la technologie au niveau 6e et a entériné le nombre d’heures d’enseignements hebdomadaires en 6e à 25 h. Il a fait le choix d’utiliser cette heure perdue en technologie pour la mise en œuvre des groupes de niveaux en mathématiques et français. Les professeurs de technologie qui ont pu voir leur postes sauvés cette année grâce à l’injection d’une heure supplémentaire dans les DHG ne pourront plus y compter à la rentrée prochaine car elle sera pour les professeurs de maths et français.
De plus, le choix a été fait dans notre département par le DASEN de réserver 30% minimum de la marge d’autonomie des établissements pour constituer les groupes de niveaux en 6e et 5e. Les collèges pourront aller au-delà des 30 % pour ces groupes de niveaux mais pas en dessous. Ce sera autant d’autonomie en moins pour un groupe de sciences par ci, un groupe de latin par là, d’une bilangue ou d’une option LLCE, les conséquences seront donc la possible multiplication des postes partagés dans les disciplines ne bénéficiant plus de la marge d’autonomie de l’établissement.
Les groupes de niveaux seront constitués de 15 élèves maximum évalués comme les plus fragiles à partir des résultats des évaluations nationales 6e.
UNE SEULE BONNE NOUVELLE :
La garantie a été donnée du respect des seuils des effectifs à 28 en 6e et à 30 en 5e pour les groupes d’élèves non fragiles une fois les groupe.s des plus fragiles constitués !
Prenons l’exemple de 2 divisions de 6e à 22 élèves. Si on soustrait 12 élèves qui auront été identifiés fragiles pour constituer le groupe de niveau, il restera 32 élèves. Le seuil des effectifs en 6e étant à 28, il faudra ouvrir un troisième groupe pour les élèves non fragiles.
DES CONSÉQUENCES INCONSIDÉRÉES POUR LES PERSONNELS !
La difficulté proviendra de la mise en place de groupes de niveaux car tous ces groupes devront travailler en barrette. Le problème reviendra alors à trouver le nombre de professeurs de mathématiques et de français suffisant pour absorber les heures d’enseignements. Sur notre exemple, nous aurons besoin simultanément de 3 enseignants de mathématiques et trois enseignants de français. Si la ressource humaine est suffisante dans l’établissement, alors les chef
Sans compter les problèmes techniques (emplois du temps contraints, professeurs principaux, conseils de classe, liberté pédagogique, effectifs déséquilibrés, abandon de dispositifs pour les autres niveaux...)
QUESTIONS SANS RÉPONSES...
Outre la catastrophe qui s’annonce, des questions sont restées sans réponses. En effet, que se passera-t-il si plus d’élèves fragiles que prévu sont comptabilisés après la rentrée et qu’il n’y a pas assez de groupes ? A l’inverse, quid s’il y a trop peu d’élèves repérés comme fragiles dans un établissement ?
Cela montre la grande impréparation de cette réforme.
Enfin, quelles conséquences y aura-t-il pour la mise en œuvre de la demi-heure supplémentaire d’EMC et du théâtre souhaités par le président Macron ? A cela, le Directeur Académique a répondu qu’aucune information n’est parvenue du ministère !!! De quoi être encore plus inquiet pour les mois qui arrivent ...