« Le service demandé sera conciliable avec la poursuite d’études » (Titre 1, III-3-1 Circulaire n° 2003-092 du 11-6-2003).

Cette phrase, tirée du bulletin officiel de l’Éducation nationale, est assez connue. Cependant, elle n’est pas si facile que cela à mettre en place.
Chaque année, beaucoup d’AED se retrouvent inscrit.e.s en Master Meef et doivent faire des stages d’une semaine. Mais malheureusement, ces temps obligatoires à la validation de l’année universitaire se retrouvent en contradiction avec le service en établissement et sont, de fait, bloquants pour l’AED et la direction.

Les AED étudiants peuvent bénéficier d’un Crédit Heures Formation afin de permettre cette poursuite d’étude qui est octroyée à la signature du contrat sur décision de la Direction de l’établissement et sur présentation de justificatifs. Cela correspond à 200 heures annuelles pour un temps plein, 100 pour un mi-temps. Dans la plupart des cas, ces heures sont directement déduites du temps de travail hebdomadaire, ce qui permet, selon l’extrait du Bulletin Officiel cité ci-dessus, la poursuite d’études.

Ces heures déduites toutes les semaines peuvent certes faciliter la poursuite d’études au quotidien, mais elles ne sont pas applicables au stage.

Notons enfin que des autorisations d’absences pour examen peuvent être accordées en plus du Crédit heures formation. Mais les heures de stage ne rentrent pas dans cette catégorie. Il faut donc trouver un système.

Que faire ?

  • Première option :
    Faire des échanges de service avec les collègues.

Si l’emploi du temps ne rentre pas en contradiction avec les heures de travail dans votre établissement, il est possible de trouver un terrain d’entente avec la direction par le biais d’échange de service au moment des temps de stage. Si vous êtes à 18h, vous pourrez rattraper sur les heures de certain.e.s collègues qui vous remplaceront cette semaine-ci, et rattraper sur un temps plus long les heures dues.

  • Deuxième option :
    Avoir un entretien (le plus tôt possible) avec la direction ou avec le.a CPE.

Si vous ne trouvez pas de solution « à l’amiable » avec vos collègues, il est également possible de demander à rencontrer la direction ou le.a CPE afin de lui faire part de votre problème. Il se peut que la direction vous autorise à vous absenter à certaines conditions. Dans ce cas, n’hésitez pas à contacter le SNES-FSU avant d’accepter ces conditions pour échanger et avoir un point de vue extérieur.

  • Troisième option :
    Contacter le SNES-FSU et un syndicat étudiant.

Le SNES est le syndicat du second degré. Nous pouvons donc intervenir au niveau des établissements. Mais, comme dans ce cas précis, il y a une plus grande marge de manœuvre au niveau de l’INSPÉ, un syndicat étudiant peut vous accompagner afin d’y voir plus clair et pour intervenir au niveau de l’INSPÉ.

  • Quatrième option :
    Utiliser le Crédit Heures Formation pour les temps de stage.

Si votre contrat comporte le Crédit Heure Formation, il est également possible de faire passer votre temps de travail hebdomadaire à un temps « ordinaire » et de soustraire les heures de stage sur votre Crédit.

Dans tous les cas, anticipez au maximum les demandes avec la direction. Le mieux reste de le faire avant la signature du contrat afin de vous permettre de prévenir les chef.fe.s en amont.

Pour conclure, afin de lutter contre la contractualisation et la paupérisation, le SNES-FSU continue de revendiquer pour les étudiant.e.s et leur entrée dans le métier : le pré-recrutement ainsi que l’obligation pour l’État d’investir dans l’aide sociale aux étudiantes  : revalorisation et élargissement des bourses, augmentation du nombre de logements sociaux et étudiants et mise en place une allocation d’autonomie pour l’ensemble des étudiantes.

Une permanence dédiée aux AED tous les mercredis après-midi de 14h à 17h