La CAPA de rendez-vous de contestation des rendez-vous de carrière pour les Certifié
es, les Agrégé es, les CPE, les PsyEN, les PLP et les PEPS, s’est enfin tenue les lundi 15 et 22 mai. Au terme d’une CAPA fleuve de 22 heures, les adhérent es et les collègues qui nous avaient envoyé une fiche ont été informés individuellement.Comme chaque année, les élu
es de la FSU ont pu obtenir de nombreuses améliorations et, par leur ténacité, faire en sorte que l’avis rectrice soit plus cohérent avec les appréciations des évaluateurs primaires, IPR et CE, et avec les items cochés.Cette CAPA, qui pose la question de l’évaluation de nos métiers, a une nouvelle fois pu mettre en lumière l’incapacité totale de l’administration à porter un regard bienveillant et professionnel sur notre quotidien. Qu’il est facile, depuis un bureau du rectorat, de donner des leçons sur la manière de gérer une classe de 4e, de bâtir un cours de langues vivantes, de s’inscrire dans des dispositifs chronophages ou de travailler en équipe !!! Pourtant, la vie est dure dans les établissements et nous, en poste dans les établissements, avons su rappeler la réalité de nos métiers !
Sans relâche, les élu
es de la FSU sont intervenu es pour exiger le respect et la considération pour les professionnels que nous sommes, pour contester l’idée que l’évaluation des enseignant es permet d’établir un classement entre les « meilleurs » et les « moins bons », pour faire retirer les propos à caractère sexiste des appréciations des IPR (et oui, cela existe encore !), pour exiger un regard juste et professionnel sur nos pratiques.L’évaluation des enseignant
es ne peut être perçue comme l’occasion de régler des comptes, de faire payer des tensions passées, en attribuant un avis vexatoire déconnecté de l’activité professionnelle. Les évaluateurs doivent changer en profondeur leur façon d’appréhender l’évaluation des collègues : au lieu d’imaginer qu’ils viennent vérifier, contrôler, inspecter des collègues qu’ils soupçonnent de mal faire leur travail ou de ne pas en faire assez, les évaluateurs doivent avoir le souci d’apprécier, d’échanger, d’accompagner les collègues qui font vivre le Service Public d’Education et s’engagent chaque jour pour faire réussir les élèves.Dans la période de crise de recrutement que traversent nos professions, alors que la revalorisation promise n’aura pas lieu et que bon nombre de nos collègues sont épuisés, malmenés, découragés, le message envoyé à la profession lors de cette CAPA n’augure rien de bon. Loin de la bienveillance, de la transparence, de l’équité entre les agent
es, qui devraient préjuger à ces opérations, le rejet du recours de certains collègues augmentera encore la frustration et la rancœur à l’égard de l’institution. Il est urgent au contraire d’adresser aux collègues des messages forts de soutien, de reconnaissance et d’encouragement, non seulement dans les mots mais surtout dans les faits.Un bilan chiffré de cette CAPA est à retrouver dans cet article.