Au niveau national, les créations de 300 emplois CPE au budget 2022, puis de 100 emplois au budget 2023, restent bien insuffisantes et ne permettent toujours pas de doter chaque établissement d’au moins un poste de CPE, ni d’en créer un second notamment dans les gros collèges. Après les 10 postes créés l’année passée, notre académie n’a pas bénéficié de création pour cette rentrée 2023.

Postes PoP

La nouveauté de cette rentrée a été la transformation de 3 postes de CPE en postes PoP (poste à profil). La définition de ces postes demeure floue mêlant compétences et/ou qualifications particulières et aptitude à exercer dans un contexte particulier, à savoir les zones les moins attractives.

Les collègues affectés sur un PoP s’engagent à y rester 3 ans et ils ne pourront pas participer au mouvement, ni inter ni intra, avant cette échéance. Ce mouvement se passe dans l’opacité la plus totale. Le profilage des postes se fait en catimini ; le choix du candidat retenu sur le poste se fait dans le secret des bureaux de l’administration et les collègues non retenus n’ont aucune explication. Les postes profilés sont autant de capacités d’accueil qui ne sont pas ouvertes au mouvement inter. Dans notre académie, ces 3 postes étaient restés vacants depuis plusieurs années car non demandés par des CPE titulaires. Ils sont situés dans des zones isolées géographiquement.

Mouvement inter

Le mouvement est particulier cette année pour notre académie. La fusion des deux académies normandes a été effective pour les opérations de carrière. Conséquence de cette fusion : une baisse drastique de la barre Inter : 212 points cette année contre, 630 pour la Basse Normandie et 329 pour la Haute Normandie en 2022. Ainsi, on compte 52 entrants dans l’académie, et 6 sortants pour les mutations 2023.

Recours intra

Dix collègues ont mandaté le SNES FSU pour des recours, sur les 10 collègues, un n’est pas allé jusqu’au bout de la démarche. Pour les 9 autres, après une CAPA recours marathon de plus de deux jours (toutes disciplines confondues), nous avons réussi à obtenir une amélioration pour 6 d’entre eux. Le recours est le seul moyen d’avoir des réponses à vos questionnements, les CPE du SNES FSU vous accompagnent et sont présents lors de ces CAPA !

Mouvement intra

Pour le mouvement intra, la fusion a pu engendrer des désillusions pour nos collègues candidats à mutation. Les postes affichés par le rectorat (même si ils ne sont affichés qu’à titre indicatif) montraient de grandes disparités entre les départements (4 pour le Calvados, 13 pour l’Eure, 7 pour la Manche, 10 pour l’Orne et 22 pour La Seine Maritime). Le rectorat a fait le choix de « geler » certains postes vacants pour l’accueil des stagiaires, postes très attractifs et donc très demandés. Malgré nos interventions, certains de ces postes sont restés « gelés ».

Le premier bilan de ce mouvement montre que les départements où de nombreux postes restaient vacants (50, 61, 27), ne le sont plus exception faite des quelques postes « gelés » pour les stagiaires.

L’administration n’a diffusé que des barres départementales vides de sens ! Les barres TZR du 50 et 61 correspondent à des collègues ATER, il n’existe pas de TZR dans l’ancienne académie de Caen. Trop de postes vacants depuis des années ! Les barres départementales ne permettent pas d’avoir une vue globale. Le rectorat affiche le nombre de demandeurs (166) mais pas le nombre de mutations obtenues ! Nous de cessons de demander la communication des barres au niveau des groupements de communes, ce que le rectorat refuse alors que nos collègues d’autres académies l’obtiennent ! Cela permettrait pourtant de rendre moins opaques les opérations de mutation.

Magali Gouju