Alors que la décennie passée a été décisive pour définir le métier de CPE, les attaques continuent pour dévier notre profession de sa réalité professionnelle et des besoins éducatifs. Le SNES-FSU réunissait mardi 10 décembre en stage syndical de nombreuxses CPE.
La décennie qui vient de passer a été une décennie de luttes pour défendre notre métier. Référentiel de compétences, circulaire de mission, grille d’évaluation PPCR… La pression a été grande pour nous imposer une autre vision du métier, centrée sur des fonctions managériales, un « adjoint bis » qui s’éloigne du suivi éducatif et pédagogiques des élèves.
Le SNES a été le porte-voix de la profession, en refusant ces dérives, comme en témoignent les apports du SNES à la circulaire de mission (voir pièce jointe). Ainsi, centrage du CPE sur le suivi éducatif et pédagogique, définition à 35h de notre temps de travail, recalage du « projet de vie scolaire » et participation au volet éducatif du projet établissement… sont quelques-unes des nombreuses contributions du SNES-FSU pour mieux respecter la réalité de notre métier dans la circulaire de missions.
Comprendre où en est le métier, c’est aussi comprendre où en est notre système scolaire, tant notre métier épouse l’histoire de l’école. Le métier de CPE s’est en effet rendu essentiel et condense à lui seul l’évolution du système éducatif français.
Parler du métier, c’est forcément parler des personnels. Il convient de rappeler que les métiers ne sont pas figés mais peuvent évoluer. De fait le CPE est né du souhait d’évolution des anciens surveillants généraux, et de leurs syndicats. Or aujourd’hui encore certains voudraient le réorienter, comme en témoignent les tentatives de faire de nous des « chefs de service » ou des « surgés » de nouvelle génération avec un « choc d’autorité ».
D’où l’importance de mobiliser la profession dans l’analyse de nos réalités professionnelles, des attaques qui y sont faites, et d’organiser collectivement les moyens d’y répondre.
Les plus de 50 CPE participant à ce stage démontrent que ces enjeux sont prégnants dans la profession et dans notre académie. L’un des thèmes abordés lors d’une discussion collective, les réunions de bassin, est révélateur de l’attente de nos collègues pour une construction collective de la profession.
Alors que le nouveau management public tente d’isoler les collègues pour mieux les soumettre aux prescriptions hiérarchiques, discuter et délibérer collectivement du travail réel permet à la profession de mieux répondre aux enjeux éducatifs et pédagogiques.
Nous avons proposé aux animateurices de bassin syndiquées de nous retrouver dans un groupe de travail afin de permettre à nos collègues dans les bassins, de relever syndicalement le flambeau des partages de pratique.
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