13 novembre 2025

Votre situation

AED : le SNES-FSU à vos côtés

Le métier d’AED a tout pour être passionnant. Accompagnement d’élèves dans la vie scolaire, rôle de prévention face à certains problèmes, parfois relais vers les personnels les plus qualifié.e.s pour les guider. Malheureusement, c’est l’idée que nous défendons au SNES-FSU mais le Ministère tend plutôt à nous considérer comme des poteaux de surveillance utilisables à merci, en continuant dans sa dynamique sécuritaire et répressive pour les élèves et de casse du service public et de ses agentes, fonctionnaires ou non.

Les primes REP sont, une fois de plus, insuffisantes et surtout bien en deçà de celles des enseignantes. Nos formations sont insuffisantes, quand certaines ont la chance d’en avoir une, et bien souvent en décalage avec nos besoins. Nous ne sommes pas formées à la gestion de conflit, à la psychologie de l’élève, aux inégalités sociales, culturelles et scolaires par exemple. Nous formons pourtant la première ligne de confrontation à ces problèmes, et les collègues débutant dans le métier se retrouvent désarmées face à des situations auxquelles il/elles ne sont pas préparées. Ce sont les collègues AED déjà présentes dans les établissements depuis plusieurs années qui se chargent bien trop souvent de cela.
De plus, le « progrès » annoncé par le CDI après 6 ans d’exercice pour les AED n’en est pas vraiment un : pour l’instant, c’est la précarité CDIsée !

Nous nous retrouvons donc de fait isolées, sans forcément savoir ce que nous réservent les directions et sans connaître nos droits. C’est pourquoi le SNES-FSU vous propose une liste non-exhaustive des situations face auxquelles les AED sont bien trop souvent confrontées et ce, dès le début de carrière.

Comprendre le fonctionnement du métier d’AED…

Beaucoup de questions se posent sur nos contrats, certaines demandes peuvent sembler parfois étranges et être pour autant légal. Il faut comprendre donc comment le contrat des AED est pensé afin de mieux s’y retrouver…
Nous ne sommes pas des fonctionnaires, mais des agentes de la fonction publique : des “contractuel.le.s non-enseignantes”. De fait, nous ne dépendons pas du code du travail mais du code de la fonction publique. C’est ainsi que nous nous retrouvons avec une annualisation de nos heures (nous devons effectuer un nombre d’heures à l’année) et des temps “au forfait” durant la nuit d’internat (8h de nuit sur place comptent pour 3h).
Vient ensuite la question des supérieurs hiérarchiques : dans l’établissement, vous n’avez que la direction (principal.e, proviseur.e) et non pas les CPE. Ces dernieres sont les responsables de l’animation et de l’organisation de la vie scolaire, mais pas les supérieures des AED.

Questions fréquentes

Temps de travail

La journée de travail est de 10 heures maximum, avec 11 heures de repos quotidien minimum.
L’amplitude de travail (la journée en comptant les pauses et les repas) ne peut excéder 12 heures.
Chaque AED a le droit à 20 minutes de pause par tranche de 6 heures.
La pause repas est de 30 minutes et elle comprise dans le temps de service.
La nuit d’internat : entre le coucher et le lever des élèves, une nuit est comptée forfaitairement pour 3 heures.

Et quid des convocations ou d’éventuels rattrapages ?

Une convocation pour une formation hors de votre temps de travail compte comme des heures effectuées par anticipation. Si elle a lieu durant votre temps de travail, ces heures ne sont pas à rattraper.
On ne peut pas vous faire venir au titre du rattrapage de la journée de solidarité, celle-ci est déjà comptée dans votre quota d’heures annuel.
Vous pouvez (et devez) être accompagnée par une personne de votre choix lors d’un entretien avec la direction. Cette convocation doit être faite par écrit, 8 jours avant la date et vous rappeler vos droits.
La surveillance d’un examen ne fait pas partie de nos missions. Si l’on vous le demande, il doit y avoir un ordre de mission de la direction pour vous couvrir.

En cas de conflit avec la direction. Une pratique m’interroge ou ne me convient pas dans mon établissement. Comment procéder ?

Tout d’abord, renseignez-vous auprès de vos collègues AED : Sont-iels au courant de l’existence de cette pratique et de son caractère dépassant les lois ?
Ensuite : Consultez votre contrat de travail. Si cette pratique n’y figure pas et n’est pas dans vos missions, vous êtes en droit de la refuser !

Faites-vous accompagner ! Le SNES-FSU est très présent dans les établissements de l’académie de Normandie et en France. Il y a sûrement une représentante au sein de votre établissement. Ne restez pas isolée face à la direction, et demandez à être accompagnée dans les potentiels rendez-vous. Contactez également le SNES-FSU Normandie où des militantes peuvent vous conseiller et vous aider. Nous pouvons, bien entendu, en dernier recours, nous déplacer pour vous aider directement dans votre établissement.

Pour terminer, il existe un dernier outil, qui est bien trop peu utilisé par les collègues : le Registre Santé et Sécurité au Travail. Ce dernier existe pour signaler un danger (physique, psychologique, etc.) et oblige la direction à apporter une réponse écrite rapide. Vous trouverez dans cet article des explications pour le saisir. Les informations remplies remontent auprès des Formations Spécialisées Santé, Sécurité et Conditions de Travail, où sont présents les syndicats représentatifs, et bien entendu, le SNES-FSU qui y est majoritaire.