25 août 2023

Votre situation

Nouveautés AESH : rémunérations, CDI à 3 ans et ARE

Nouveautés AESH : rémunérations, CDI à 3 ans et ARE

Un Groupe de Travail ministériel s’est réuni le 4 juillet dernier, en voilà les principales annonces.


« Évolution » de la rémunération

Grille de rémunération : 3 augmentations successives

  • 1re augmentation indiciaire au 1er juillet 2023 pour les 4 premiers échelons (l’indice minimum de la fonction publique passe à 364) et augmentation du point d’indice général (valeur du point 4,92 €)
  • 2e augmentation indiciaire au 1er septembre 2023 pour tous les échelons de la grille (Paie octobre)
  • 3e augmentation indiciaire au 1er janvier 2024 : +5 points d’indice pour tous les agents de la fonction publique
Progression de la grille indiciaire de rémunération des AESH

Ces annonces visent à redonner enfin un peu de sens à la grille de rémunération des AESH mais cela n’est absolument pas suffisant. Par ailleurs, avec les changements successifs d’indice, il faudra rester très vigilant en surveillant son bulletin de salaire. Nous connaissons les difficultés des services gestionnaires, particulièrement dans les lycées mutualisateurs, à mettre en œuvre correctement ces modifications ! En cas de doute, n’hésitez pas à nous écrire à normandie@snes.edu

Une indemnité, reconductible tous les ans, d’un montant de 1529 € brut pour un temps plein sera versée à tou.s.tes les AESH. Cette indemnité est proratisée au temps de travail. Elle sera donc de 63 € net par mois pour un contrat 24h.

La prime exceptionnelle de pouvoir d’achat allant jusqu’à 800€ brut : son versement est prévu avant fin 2023. Cette prime est forfaitaire mais on ne sait pas encore si elle sera proratisée selon la quotité horaire et à déclarer aux impôts.

Dernier point rémunération, l’indemnité AESH référent passe à 660 € par an au 1er septembre.

Il est bien évident que pour le SNES-FSU le compte n’y est pas, les 10% promis n’y sont pas ! L’indemnitaire ne peut pas faire la différence et ces mesures ne règleront pas la précarité salariale de ces agentes en majorité des femmes, qui subissent à la fois les temps incomplets imposés et la faiblesse des rémunérations. Le constat s’impose : une réelle révision de la grille indiciaire demeure nécessaire.

Vous trouverez ici et en PJ, le communiqué de la FSU à ce sujet.

Le CDI au terme des 3 ans de CDD

Pour nombre d’AESH, cela reste un dilemme car les collègues sont éprouvées par des méthode de gestion qui demeurent trop souvent opaques pour les agents.

Le refus du CDI par les AESH qui terminent leur 1er CDD de 3 ans doit être possible.

La lecture du décret doit permettre de refuser le CDI sans que cela soit considéré comme une démission mais comme une fin de contrat. Cela doit donc permettre l’ouverture des droits à l’ARE auprès de Pôle emploi.

Les AESH peuvent resigner un CDD de trois ans avant de signer un CDI. Les AESH qui effectuent actuellement leur 2e CDD accèderont au CDI progressivement et pourront également aller au terme de leur CDD avant d’accéder au CDI, si c’est leur choix.

Un courrier du Ministère devait être adressé aux rectorats pour le confirmer. Il faudra rester bien vigilant à ce qu’aucune pression ne soit faite pour la signature d’un CDI si les AESH ne le souhaitent pas.

La création des Accompagnantes à la Réussite Éducative (ARE).

Les AED et les AESH ne sont pas interchangeables, leurs missions sont bien spécifiques et ne sont pas diluables ! Leurs missions sont encadrées par des textes juridiques différents. Les personnels des deux catégories distinctes et aux compétences propres accompagnent déjà vers la réussite éducative les élèves.

La rentrée 2023 ne verra pas de changement. Pour l’instant, tout reste à définir mais il a été annoncé que le statut d’ARE serait proposé aux AESH en poste sans que cela devienne obligatoire. Il serait donc prévu une cohabitation dans les établissements d’AED, d’AESH et d’ARE. Il est bien sûr à redouter que les futurs contrats ne soient que de type ARE.

Cette future catégorie est dictée par la contrainte budgétaire et la pénurie d’agents exerçant des fonctions de surveillance et d’accompagnement des élèves et ne correspond aucunement à la reconnaissance institutionnelle attendue par les personnels de terrain.

Quoiqu’il en soit, ne restez pas seul.e face à l’administration. Contactez la section académique du SNES-FSU à normandie@snes.edu. Pour défendre vos droits et en gagner de nouveaux, syndiquez-vous au SNES-FSU !

Communiqué de presse FSU : mesures salariales pour les AESH encore loin du compte ...